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Est-ce que cette palpitation ?
Née d’outre-corps, cette sensation
Est-ce ce que vous nommez « Souffrance » ?
Ou simplement un autre non-sens ?Pourquoi le silence me répond ?
Je ne demande pas son sermon
Quel est ce bruit de voix de cire ?
Est-ce cela un sanglot de rire ?Pourquoi la courbure du monde,
Ne peut pas être juste si ronde ?
Dites-moi pourquoi elle se tord
Est-ce pour ce sol ? Déjà trop mortAi-je le droit de simplement croire
En cette idée appelée « espoir »
Et pourquoi ai-je tellement froid ?
Pitié, rien qu’un mot, répondez-moiVous ne trouvez pas ma peau terne ?
Je le ressens, ce frisson alterne
Entre le gèle et l’oubli des sens
La souffrance est-elle alternance ?Elle s’éteint, cette sensation
Mon sang n’est plus cette friction
Je crois que ma peau, mon corps se glacent
Je ne ressens rien, mon souffle passe
1 commentaire -
Si vous n'avez pas lu le début de cette fiction (l'Héritier des Dieux), ne lisez pas cet article. Le début de la fiction est ici.
Il montait une marche après l'autre. Il était à la moitié de son ascension de la tour. Il se souvenait de la foule d'émotions qui l'avait bouleversé dès le début de sa chute. Le souvenir de son enfance heureuse auprès de son père, la rencontre de sa femme, la naissance de son fils... Tout cela en une fraction de seconde. Et puis il y avait eu l'incompréhension. Une vague de soulagement le traversa quand il avait compris. Il aurait voulu le remercier. Si seulement il n’était pas mort.
2 commentaires -
Des plaines à l'herbe jaunie, couleur de soleil
Une forêt de ronces et quelques champs vermeils
Sur une seule route, celle que je suis
Ici des éclaircies et parfois de la pluie
Faisant ployer les arbres ou fleurir chaque pré
Le vent et les vagues liés ont même chanté
La rive s'en souvient mais je n'y penserai plus
Plutôt se défaire de ce que j'ai perdu
Ce pont inondé et cette vallée de larmes
Mais regarde là-bas sur le sol quelques armes
Rouillées par cette pluie légèrement salée
Sur la même route, celle que je me crée
Celle que je dessine à l'encre de mes rêves
J'y marcherai avant que le soleil se lève
Car ce soir la nuit est douce et sans nuage
En chaque endroit je ne serai que de passage
Si tu veux goûter la terre, oublier le bitume
Suis-moi sur la route avec au loin la brume
Viens aussi mon ange apprend mes joies et mes doutes
Choisissons ou inventons notre propre route
Mais peu m'importe les sentiers trop bien battus
Cela fait longtemps qu'ils ne peuplent plus ma vue
Et je connais par cœur la route arpentée
Des espoirs et quelques rêves désenchantés
L'eau d'une marre qui se fait lentement sang
Et des journées entières de soleil couchant
Un chemin tellement glacé et couvert de givre
Que j'aurais perdu mon cœur si je n'étais ivre
Un pont en lambeaux, un brouillard d'or et l'abîme
Quelques fois un jardin au-delà de nos cimes
Des jours d'azur, d'autres de nuages et d'orages
Une plaine sans vie qui n'est plus que naufrage
Et ce n'est rien d'autre qu'un commencement
Mais il faut bien qu'il dure le temps d'un instant
Car il y en aura encore, j'en suis sûr
Pour mes yeux sans doute, ce sera à usure
Et je les verrai tous sans les attendre
Des déserts faits de poussières et de cendres
Des terres lisses de nacre et des ciels de marbre
Des rivières asséchées et des forêts sans arbre
De l'air trop empli de mort pour que je l'inspire
Je ferai que le lieu de mon dernier soupir
Ne soit jamais cette falaise d'ecchymose
Mais cette plaine couverte de pourpres roses
6 commentaires -
On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours
Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire
Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitareMais je chante, proclamant au-delà du ciel,
Leur souffrance, leur désespoir irréel.
Quand ils marchaient dans le désert.
Quand la mort emplissait l'air.Nés quelques part, nés au mauvais endroit,
Une pensée en trop, une idée en soi.
A leur mort ils priaient les cieux,
A leur mort ils suppliaient Dieu.Prétendu ami des Hommes du Nord,
Leurs hôtes ont voulu leur mort.
Les descendants du grand Sultan,
Enfant de l'empire Ottoman.Les ont tués, exterminés jusqu'au dernier.
Leurs corps ont été entassés,
Dans les fossés des routes désertes,
Étaient leurs cadavres inertes.Ils ont massacré les enfants d'Adam et Ève,
Morts lors d'un lugubre rêve.Note: C’était un exercice durant un cours de français, en prenant comme premier paragraphe un extrait de Nuit et Brouillard de Jean Ferrat (ici le seul paragraphe qui n'est pas en italique) écrire un poème engagé.
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Soleil qui dore les champs de blé
Je viens à ton zénith m'incliner
Te remercier tels les tournesols
De faire fleurir d'amour nos sols
De consumer de haine nos plaines
D'enlaidir de tristesse nos peines
De nous offrir une once de vie
Soleil je viens te dire merci
Merci de te refléter sur l'eau
Quand tu finis ta course là-haut
Merci pour la brume aux mille éclats
Quand tu viens sonner le jour là-bas
Merci pour les journées sans nuage
Merci pour laisser tonner l'orage
Et de revenir après la pluie
Soleil je viens te dire merci
Note: En écrivant ce poème je pensais au départ faire un poème sur l'été comme l'avait proposé Elrad (le poème sur ce thème est ici: Fièvre estivale) mais les mots se sont orientés plus comme une Ode au soleil (qui était d'ailleurs le titre provisoire).
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