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    Cette nuit je m’en vais rêver
    Vers d’autres horizons brisés
    Là où les arcs-en-ciel se terrent
    Le ciel épousera la terre
    Tous ces rêves je les perdrai
    Dans une brume immaculée
    Mais si ce soir je peux les vivre
    Peu m’importe ce qui va suivre

    Car ce soir je m’en vais rêver
    Fuir les démons de mon passé
    Courir pour mes désillusions
    En trainant des jambes de plombs
    Le sommeil rabattra son voile
    Sur cet autre rêve létal
    Et encore j’oublierai tout
    Un frisson resté dans mon cou


    La nuit tombée j’irai rêver
    J’irai aimer la voie lactée
    Et quelque reflet dans l’acide
    Sans jamais devenir lucide
    Je suivrai chacun de mes rêves
    Je m’imprégnerai de leurs sèves
    J’irai au gré de mes pensées
    Jusqu’au matin trop embrumé

     

    Note : Une amie m’a proposé ce thème « faire un poème sur les rêves « . Au début je n’avais pas vraiment d’idée, mais dès le lendemain j’ai essayé de commencer le poème et je l’ai fini dans la matinée. Dans la dernière strophe le vers « Sans jamais devenir lucide » fait référence à un type de rêve : les rêves lucides. En bref c’est un rêve où on comprend qu’on est en train de dormir, grâce à cela on peut contrôler le rêve. Ce serait trop long pour tout dire alors je vous invite à vous renseigner sur le sujet, je le trouve très intéressant.

     


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    Les couleurs flirtent et se mélangent, brillent presque
    Une lumière blonde perce le feuillage
    En harmonie, formant une sublime fresque
    Une beauté sauvage mais pourtant si sage

    Mes paupières s'ouvrent sur un vide parfait
    Le rêve s'estompe dans le noir de ma vue
    Une goutte salée tombe sur l'oreiller
    Peut-être est-il blanc mais tout cela m'est perdu

    Je quitte mes draps comme un vieil habitué
    D'un pas assuré je viens ouvrir mes rideaux
    J'entends s'engouffrer la fraicheur du mois de Mai
    Je goutte le chant des grillons quelque peu faux


    Une légère brise caresse ma peau
    En haut, le ciel se teinte-t-il noir ou vermeil?
    J'aimerai le voir mais pas à travers des mots
    Des mots de quelqu'un qui encore s'émerveille

    Mais je relève la tête dans un soupir
    On dit parfois qu'il faut apercevoir pour y croire
    Mais pour moi qui a perdu de vue ce loisir
    Pour y croire il ne me reste plus que l'espoir

    Dehors, une pluie légère s'abat sur mon corps
    J'entends la pluie tomber, je sens les gouttes s'écouler
    Cet instant je peux le vivre tellement fort
    Mais la pluie s'estompe comme mes rêves d'été

    Il m'arrive encore de goûter quelques trêves
    Quand Morphée m'enlace de ses bras de velours
    Alors je m'abandonne à lui et à mes rêves
    Espérant voir ce qui m'est interdit le jour

     

    Note : C’est un ami qui m’a proposé ce thème : « faire un poème sur un aveugle ». Il pensait faire sur un aveugle de naissance mais j’ai préféré le faire sur quelqu’un devenu aveugle. Mais je compte faire un poème en utilisant tous les sens sauf la vue pour décrire un paysage  (car j’utilise principalement la vue dans mes poèmes). Depuis longtemps je pense à faire une version audio d’un poème. Et je pense que ce poème est une bonne occasion de le faire. Mais je ne sais pas quand, ni même si je le ferai. Par ailleurs je tiens à dire que ce poème est un point de vue d’un seul aveugle (fictif qui plus est) il n’est pas général.


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     Si vous n'avez pas lu le début de cette fiction (l'Héritier des Dieux), ne lisez pas cet article. Le début de la fiction est ici.

       Maintenant il y était, au sommet de la tour. Il voyait tout ce qu’ils avaient fait. Par « Ils » il parlait de ses ennemis comme des siens. Il n’y a pas de guerre si les deux camps ne s’opposent pas. Et il n’y a pas de tel carnage sans guerre. Quelques-uns luttaient toujours, les derniers survivants. Ils tenaient coûte que coûte le plateau le plus haut. Le chef de la Résitance soupire tristement. S’il n'avait pas choisi le chemin de la rébellion, ses amis respireraient encore. Mais maintenant, les corps de Shake et Tahran gisaient inertes sur le sol. Comme celui d’Erick et tant d’autres. Il n’avait plus le choix. En plus après avoir écrasé le restant de ses hommes, ses ennemis s'attaqueraient à Delia, son fils et puis son père. Avait-il bien fait ? Il n’en savait rien. Il regarda le sol une cinquantaine de mètres en contrebas. Il le regardait avec une envie qu’il n’essayait même plus de se cacher. Si seulement il pouvait s'abandonner à la mort. Un pas et il n’aurait plus tous ces regrets et ces responsabilités. Rien qu'un. Mais il ne pouvait pas.

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    Y-a-t-il déjà trop de gens heureux ?

    Le bonheur est-il si contagieux et venimeux ?

    Et trop peu de personnes qui existent

    Avec au fond d’eux qu’un vide triste ?

     

    Alors éteignons donc nos étoiles

    Et sur la vérité rabattons le voile

    Laissons le ciel, reflet de notre propre âme

    S’assombrir pour planter la dernière lame

     

    Si nous ne sommes pas déjà au fond de l’abîme

    Forçons-nous à délaisser les cimes

    Forçons-nous à nous vider de nos larmes

    Puisque c’est enivrant de perdre nos armes

     

    Faisons donc taire égoïstement nos vies

    Même si ne reviendront pas les étoiles péries

    Ne vous estimez pas donc stupides ?

    De par vos actes insipides

     

    Ne pensez-vous pas que vous avez tort ?

    Qu’il faudrait être heureux de ne pas être mort

    Qu’autres parts les gens peinent à exister

    Mais pourtant ne s’apitoient jamais

     

     

    Note : Je préfère normalement me taire sur le sens des poèmes mais je pense que pour celui-là une explication n’est pas de trop. Si vous avez déjà un avis bien tranché et qu’il vous convient ne lisez pas la suite. Je parle donc ici de certaines personnes qui cherchent à être triste pour attirer l’attention sur eux, comme si la tristesse avait quelque chose d'attirant. Certes en tant que « poète » (ce n’est pas à moi de décider si je mérite ce terme mais je n’en voyais pas d’autre) je considère la tristesse comme une source d’inspiration. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faille la chercher. Enfin le titre, le poème étant placé sous le signe du sarcasme (sauf la fin) le titre l’est aussi. Je compare le bonheur à une lumière, et comme si tous ces bonheurs étaient de trop, un peu comme une pollution (ici donc je n’utilise pas le terme « Pollution lumineuse » dans son sens propre), mais je pense plutôt qu’il y a trop de gens qui vivent dans le noir et pas assez qui brûle de cette lumière.


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     Le soleil enlace ma peau
    Elle s’embrase à son étau

    Et s’orne de rouille d’antan
    Se teinte d’or mêlé au sang
    Le vent et le ciel sont changeants
     

    L’orage tonnera sans pluie
    Les vagues iront voir mille vies

    Dans une caresse inlassable
    Elles languiront sur le sable
    D’un rythme quelque peu instable
     

    Comme ces petites lumières
    Qui traversent les rues de pierre

    Pour suivre un conseil ou un ordre
    Pour édifier un flou désordre
    Frôlant de peu la discorde
     

    Ainsi tourne parfois le monde
    Plus vite pour chaque seconde

    Quand l’horizon devient rêvé
    Le soleil baigne les vallées
    Comme les enfants dans l’eau dorée
     

    Alors l’herbe parait plus plage
    Qu’une étendue verte trop sage

    Chacune de ces vies fourmille
    En tissant de fil en aiguille
    Une vie qui jamais ne cille
    Je crois qu’on la nomme « Été »

     

    Note : J’ai écrit ce poème sur un thème proposé par Elrad, vu que j’avais déjà écrit un poème sur le printemps (Chloris) il me proposait d’en écrire un sur chaque saison, voilà donc mon poème sur l’été.


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