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     Si vous n'avez pas lu le début de cette fiction (l'Héritier des Dieux), ne lisez pas cet article. Le début de la fiction est ici.

                       20 ans plus tard.

     

       Une centaine de mètres devant lui les murailles de Dem’Breck brisaient l’horizon. Seto n’avait jamais vu de structures aussi imposantes. Il était déjà allé à Burnir, le pôle commercial de la région de Taukre, mais là ça n’avait rien à voir. Les murs cachaient presque la montagne dans laquelle Dem’Breck avait creusé ses fondations. Ils défiaient tout simplement le bon sens, ils se dressaient contre le ciel, l’effleuraient. Le lierre recouvrait presque entièrement les milliers de pierres qui constituaient cette barrière. Et il y a vingt ans, les trébuchets avaient à peine effleuré la surface du mur. Quelques impacts s’étaient creusés certes, mais ils étaient si infimes. D’ailleurs le cadavre de quelques trébuchets avait été abandonnés devant les murs. Leurs bois étaient pourris, et s’effritaient au toucher. Dem’Beck restait fier et debout alors ceux qui l’avaient détruite pourrissait dans la terre et les herbes folles. C’était beau dans un sens.

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    C’est un vent libre qui vient caresser ta peau

    Il a effleuré des joies et bien quelques maux

    Il a été le témoin de milliers de sorts

    Songe à ses ailes effaçant le goût de la Mort

    Dans un désert oublié, entre deux ombres éteintes

    Et voit son vol porter quelques folles complaintes

    Aux oreilles d'un être au moins aussi fou

    Sent le vent sécher tes larmes sur d'autres joues

    Face à la mer, une odeur salée dans le vent

    Avec elle quelques grains de sables d'Orient

    Il était là quand il n'y avait ni jour, ni nuit

    Et en lui, aucune ride ne le ternit

    Il préfère bien plus les tracer dans ta peau

    Puisqu'un beau matin il emportera tes os

    Peut-être est-ce seulement par pur cruauté

    Mais regarde voler les feuilles mordorées

    Voit cet horizon de barbelés et de grillages

    Il s'incline devant une brise sans âge

    Car depuis toujours le vent est d'un cœur changeant

    Détestable comme il peut être doux amant

    Empli de tendresse et pourtant pétri de haine

    Qu'il brise l'océan, qu'il ravage quelques plaines

    Ou qu'il fasse naître la blancheur d'une rose

    Persiste sans remède les mêmes ecchymoses

    Teintés par le sang bleuté des cœurs bohémiens

    Et sur la peau violacée d'un être humain

    Car lui n'a pas besoin de Mistral et de sel

    Pour que ses plaies béantes jamais ne se scellent


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    En hommage aux victimes d’Irma,

     

    Vent force 300 dans le ciel et dans mon cœur

    L'azur n'est plus que lambeaux à l'éclat menteur

    Le ciel éventrée de frictions en déraisons

    Des milliers de gravats étayant l'horizon

    La houle et les vagues éparpillées dans le vent

    Mon âme est cette morne falaise sombrant

    Celui qui pleure pour ceux que le vent emporte

    Ceux qui partent laissant une étoile morte

    Peu m'importe sous quelles drapeaux vous gisez

    Une soie de trois couleurs ou bien des milliers

    Je ne connaissais pas ces défuntes lumières

    Aujourd'hui je leur apporte mes pleurs et mes prières

    Car cet horizon des cendres des vies brisées

    Est celui qui règne en mon être saccagé

    Mes yeux et mon corps saignent devant toi, Irma

    Je meurs sans cesse sous tes sourires narquois

    Le flot de tes mots me frappe de plein fouet

    Mes rivages ne sont plus que récifs défaits

    Alors va te perdre ailleurs et laisse-moi vivre

    Si seulement je pourrais survivre et revivre

    Je suis déjà assez brisé, tu peux partir

    D'autre après toi viendront sans doute me détruire

    Car j'ai bien trop aimé l'océan et le vent

    Mais Éole ne m'aime, pas même mourant


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