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Bleue,
C'est un brun baiser entre le ciel et la terre
L'union fébrile du cosmos et de la mer
Les étoiles filantes enlacées à l'écume
Et le bleu de mes larmes quand je l'inhume
L'azur des cieux étreignant les diamants d'Hadès
Le paradis et l'enfer dans une promesse
Comme le serment des gentianes pour toujours
À nos beaux jours, à nos tristes jours, à l'Amour
L'Amour fleur bleue à l'eau des roses bleutés
À l'eau de ces roses et à l'encre de l'été
Bleue a signée sur un papier blanc comme neige
Elle a promis de lier en un seul arpège
Les mers, les cieux, nos veines comme une harmonique
Même bleu de la Vieille Europe aux Amériques
Même bleu de ce bas-monde à l'Éther diurne
Même bleu du sang noble qui salit nos urnes
Bleu horizon dans la boue, le sang de Verdun
Bleu pétrole des montagnes dans le lointain
Bleu pastel comme l'écho au fond de ses yeux
L'azur des cieux, les diamants d'Hadès, ses yeux bleusVoir poème : Blanc
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Blanc,
Blanc pâle, blanc vide, blanc terne, blanc souillé
Blanc tâché de mélancolie immaculée
Comme la neige recouvrant mes souvenirs
Sur laquelle j'ai épuisé tant de sourires
Blanc maladif des visages désenchantésDes cicatrices gravées sur les corps lassés
De ceux qui ont connu la couleur de ces murs
Qui l'ont vu devenir une douleur des plus pures
Blanc tamisé entre les branches à contre-nuitLa lune est magnifique quand elle sourit
Cristalline sur ses lèvres à l'éclat de sel
Pâle sur son visage aux couleurs du ciel
Blanc sans nuance sur du papier sans ténèbresAttendant son poète sur les bords de l'Èbre
Celui qui parsème les mots de la bohème
Car un blanc qui ne sème rien est un blanc blême
Notes : J’ai écrit ce poème dans le cadre de l’œuvre Chroma de Derek Jarman (je vous laisse par ailleurs vous renseignez sur ce livre si vous le voulez, il est très intéressant, je le conseille). Il fallait par la suite écrire un poème sur une couleur parmi le noir, le rouge, le jaune et le bleu et écrire obligatoirement un poème sur le blanc, que vous avez donc sur les yeux. J’ai réalisé ce poème en groupe et j’ai choisi comme seconde couleur le bleu (Bleue), que j’ai réalisé seul.
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La particularité de cette plante est de ne pousser qu’à proximité des cadavres. Ce qui n’a pas manqué d’attiser les légendes sur son compte et de la rendre, pour la plupart des cultures, une fleur maudite. Son nom est d’ailleurs tiré de ses croyances, Alista venant de Alisteh, la mort en Stelehaï. Les nombreux surnoms qui lui en sont donnés en découlent également : Fleur des morts ou encore Fleur de sang. Pourtant cette plante est loin d’être maudite, en effet ses feuilles, une fois broyées, donnent un excellent cautérisant, et les pétales de ses fleurs font un très bon aromatisant au goût sucré. Ainsi certains peuples l’utilisent pour ses vertus alors d’autres la craignent. Remarquons également que si Flor’Alista poussent près de cadavres, elle ne pousse que dans les zones tempérées et jamais dans les territoires trop froids ou trop secs.
Une autre particularité de la plante réside dans ses pétales. Les fleurs de cette plante abordent des pétales rouge sang et des pistils violets si foncés qu’ils paraissent presque noir. Cependant si magnifique qu’ils soient, les pétales sont fins et ne tiennent souvent pas les gelés du printemps. La plante utilise donc un système très rare. Alors que les pétales sont encore vivaces, d’autres commencent à pousser pour remplacer les autres pétales une fois qu’ils tomberont. Et ceci environ cinq fois par printemps. Ses pétales naissants sont d’un rouge plus foncé, cramoisi. Ainsi la fleur se pare d’un dégradé du rouge sang au violet.
Un tel mécanisme coûte énormément d’énergie à la plante. C’est sûrement pour cette raison que ses feuilles sont assez larges – et d’un vert très foncé soi dit en passant - et que la plante cherche à grimper sur les murs. Evidemment il est rare qu’un cadavre s’appuie directement sur un mur, alors Flor’Alista va répandre ses racines sur le sol, parfois sur une centaine de mètre, jusqu’à trouver un relief où elle pourrait s’y agripper. Ce sont les Flor’Alista qui ont trouvés un tronc ou un mur où monter qui font éclore le plus de fleurs. Les autres qui doivent se contenter du sol n’ont pas ou peu de fleurs, sauf quand le terrain est très bien exposé au soleil.
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Si vous n'avez pas lu le début de cette fiction (l'Héritier des Dieux), ne lisez pas cet article. Le début de la fiction est ici.
Il releva la tête dans un soupir. Rien n’avait changé. Qu’est-ce qui aurait pu changer ? C’était toujours le même charnier de corps décomposés jusqu’à l’os. Il voyait juste un peu plus l’intérieur de la citadelle ravagée. C’était étrange, les poutres calcinées et les murs noircis laissés savoir comment les Éméréens avaient incendiés Dem’Breck. Et pourtant la végétation recouvrait chaque parcelle des ruines brûlés, chaque brique des murs noirs comme la suie, chaque cendre de la grandeur de Dem’Breck. Comme l’union du feu et de la nature. Les décombres devant Seto avaient dû formées une place auparavant. Il y avait une fontaine délabrée au centre et tout autour des maisons brisées. La fontaine était surplombée d’une statue méconnaissable tellement la nature l’avait recouvert et rongé. Un squelette désarticulé était accroché à la statue par des larges sangles en cuir. Il portait encore une armure, cabossée et rouillée. Un rosier lui avait grimpé entre les os. Mais une seule rose avait éclos en ce début de printemps. Elle était d’un rouge écarlate et ouvrait ses pétales dans l’orbite droite de son crâne. Un panneau lui avait été attaché autour du torse, mais maintenant il était couvert de lierre et illisible. Seto s’approcha du corps. Lentement. Avec une boule au fond de son ventre et un nœud dans sa gorge. Quelque chose l’attirait inexorablement vers le corps, c’était quelque chose de tangible. Il approcha doucement sa main du fauchon rouillé qui tenait fébrilement à la ceinture du cadavre. Son bras s’arrêta en plein mouvement quand il se rendit compte de ce qu’il faisait. Qu’est-ce qu’il se passerait s’il dépouillait un corps ? Est-ce que l’âme du défunt pourrait le voir ? Est-ce qu’elle allait se venger ? Il ne faisait que regarder après tout. Il posa sa main sur le pommeau du fauchon.
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Lune,
Tu m'as dit d'une voix rose comme l'Amour
À travers tes cheveux pales comme le jour
Tu m'as dit comment le monde était magnifique
Que l'ébène et l'azur étaient des beautés antiques
Tu m'as dit que la Terre était peuplée d'étoiles
Qu'elle était parsemée d'aurores boréales
Tu m'as dit que j'étais une constellation
Que mes yeux brillaient plus qu'Andromède et Orion
Qu'ils brillaient tellement quand je te regardais
Que tu voulais voir brûler ces feux à jamais
Me voir aimer ce que je vois, ce que j'ai vu
Comme j'ai pu t'aimer, comme je l'ai voulu
J'ai appris à t'aimer dans le froid de la nuit
Et même si on ne s'aime plus aujourd'hui
Je sais encore comment c'était somptueux
Car je me souviens de ton sourire brumeux
De tes cheveux encore plus blancs que ta peau
Toutes ces choses qui m'ont fait perdre mes mots
Maintenant j'ai trop de mots, pas assez de feuilles
Trop d'écueils sans naufrage, trop d'oublis sans deuil
Lune,
J'ai fait ce que tes lèvres cristallines ont dit
J'ai fait ce que tes yeux bleus aciers m'ont souri
J'ai aimé le monde comme j'ai pu t'aimer
Parce qu'il restait quelque chose de brisé
Parce que je t'aimais encore je suppose
Peu importe j'ai toujours les mêmes ecchymoses
J'ai préféré oublier qui j'étais moi-même
Maintenant le reflet du miroir est bien blême
À quoi bon que je sois une constellation
Si je ne me trouve que l'éclat des lampions
Alors j'ai imaginé ta voix me le dire
J'ai imaginé la courbe de ton sourire
Tu disais de m'aimer comme tu m'as aimée
Et j'ai gravé ces mots sur mon cœur épuisé
Je tiendrai parole, ne te décevrai pas
En souvenir de ce qu'on était toi et moi
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