•  

     Si vous n'avez pas lu le début de cette fiction (l'Héritier des Dieux), ne lisez pas cet article. Le début de la fiction est ici.

     

       Nanor se souvenait de la douleur qu'il avait ressentie, poignante et vive. Il souffrait toujours mais moins. D'un pas autrefois sûr, il se rendit vers les murs. Ses hommes luttaient toujours, il devait les aider. Ces mots il se le répétait sans cesse, c’était presque une obsession. Il n'y avait plus aucun vivant ici, seulement les morts et quelques agonisants. La violence de cette bataille sera racontée dans des chansons durant des siècles. Mais seulement Nanor espérait que ces chansons raconteraient la bravoure de la Résistance pas comment elle avait été terrassée. En face de lui un long et étroit escalier montait dans le cœur de la tour. Il mit le pied sur la première marche. L'ascension commença. Il devait les aider, qu'importe le prix à payer.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  •  

     Si vous n'avez pas lu le début de cette fiction (l'Héritier des Dieux), ne lisez pas cet article. Le début de la fiction est ici.

       Il montait une marche après l'autre. Il était à la moitié de son ascension de la tour. Il se souvenait de la foule d'émotions qui l'avait bouleversé dès le début de sa chute. Le souvenir de son enfance heureuse auprès de son père, la rencontre de sa femme, la naissance de son fils... Tout cela en une fraction de seconde. Et puis il y avait eu l'incompréhension. Une vague de soulagement le traversa quand il avait compris. Il aurait voulu le remercier. Si seulement il n’était pas mort. 

    Lire la suite...


    2 commentaires
  •  

     Si vous n'avez pas lu le début de cette fiction (l'Héritier des Dieux), ne lisez pas cet article. Le début de la fiction est ici.

       Maintenant il y était, au sommet de la tour. Il voyait tout ce qu’ils avaient fait. Par « Ils » il parlait de ses ennemis comme des siens. Il n’y a pas de guerre si les deux camps ne s’opposent pas. Et il n’y a pas de tel carnage sans guerre. Quelques-uns luttaient toujours, les derniers survivants. Ils tenaient coûte que coûte le plateau le plus haut. Le chef de la Résitance soupire tristement. S’il n'avait pas choisi le chemin de la rébellion, ses amis respireraient encore. Mais maintenant, les corps de Shake et Tahran gisaient inertes sur le sol. Comme celui d’Erick et tant d’autres. Il n’avait plus le choix. En plus après avoir écrasé le restant de ses hommes, ses ennemis s'attaqueraient à Delia, son fils et puis son père. Avait-il bien fait ? Il n’en savait rien. Il regarda le sol une cinquantaine de mètres en contrebas. Il le regardait avec une envie qu’il n’essayait même plus de se cacher. Si seulement il pouvait s'abandonner à la mort. Un pas et il n’aurait plus tous ces regrets et ces responsabilités. Rien qu'un. Mais il ne pouvait pas.

    Lire la suite...


    2 commentaires
  •  

     Si vous n'avez pas lu le début de cette fiction (l'Héritier des Dieux), ne lisez pas cet article. Le début de la fiction est ici.

                       20 ans plus tard.

     

       Une centaine de mètres devant lui les murailles de Dem’Breck brisaient l’horizon. Seto n’avait jamais vu de structures aussi imposantes. Il était déjà allé à Burnir, le pôle commercial de la région de Taukre, mais là ça n’avait rien à voir. Les murs cachaient presque la montagne dans laquelle Dem’Breck avait creusé ses fondations. Ils défiaient tout simplement le bon sens, ils se dressaient contre le ciel, l’effleuraient. Le lierre recouvrait presque entièrement les milliers de pierres qui constituaient cette barrière. Et il y a vingt ans, les trébuchets avaient à peine effleuré la surface du mur. Quelques impacts s’étaient creusés certes, mais ils étaient si infimes. D’ailleurs le cadavre de quelques trébuchets avait été abandonnés devant les murs. Leurs bois étaient pourris, et s’effritaient au toucher. Dem’Beck restait fier et debout alors ceux qui l’avaient détruite pourrissait dans la terre et les herbes folles. C’était beau dans un sens.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  •  

     Si vous n'avez pas lu le début de cette fiction (l'Héritier des Dieux), ne lisez pas cet article. Le début de la fiction est ici. 

       Il releva la tête dans un soupir. Rien n’avait changé. Qu’est-ce qui aurait pu changer ? C’était toujours le même charnier de corps décomposés jusqu’à l’os. Il voyait juste un peu plus l’intérieur de la citadelle ravagée. C’était étrange, les poutres calcinées et les murs noircis laissés savoir comment les Éméréens avaient incendiés Dem’Breck. Et pourtant la végétation recouvrait chaque parcelle des ruines brûlés, chaque brique des murs noirs comme la suie, chaque cendre de la grandeur de Dem’Breck. Comme l’union du feu et de la nature. Les décombres devant Seto avaient dû formées une place auparavant. Il y avait une fontaine délabrée au centre et tout autour des maisons brisées. La fontaine était surplombée d’une statue méconnaissable tellement la nature l’avait recouvert et rongé. Un squelette désarticulé était accroché à la statue par des larges sangles en cuir. Il portait encore une armure, cabossée et rouillée. Un rosier lui avait grimpé entre les os. Mais une seule rose avait éclos en ce début de printemps. Elle était d’un rouge écarlate et ouvrait ses pétales dans l’orbite droite de son crâne. Un panneau lui avait été attaché autour du torse, mais maintenant il était couvert de lierre et illisible. Seto s’approcha du corps. Lentement. Avec une boule au fond de son ventre et un nœud dans sa gorge. Quelque chose l’attirait inexorablement vers le corps, c’était quelque chose de tangible. Il approcha doucement sa main du fauchon rouillé qui tenait fébrilement à la ceinture du cadavre. Son bras s’arrêta en plein mouvement quand il se rendit compte de ce qu’il faisait. Qu’est-ce qu’il se passerait s’il dépouillait un corps ? Est-ce que l’âme du défunt pourrait le voir ? Est-ce qu’elle allait se venger ? Il ne faisait que regarder après tout. Il posa sa main sur le pommeau du fauchon.

    Lire la suite...


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique