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    Toi qui es au crépuscule de ta longue vie

    Qui connais l'ensemble de ce que la vie a fait de pis

    Apprend-moi comment mieux vivre et comment mourir

    Je ne veux pas continuer à être ivre à l'idée de sourire

     

    Toi qui profites des premiers souffles de l'existence

    Qui baignes encore dans la douce lumière de l'innocence

    Dis-moi comment vivre heureux et ignorer le mal

    Je ne peux continuer si chaque jour est mon dernier bal

     

    Moi qui émerge à peine de l'enfance heureuse

    Qui comprends que ses pensées n'étaient que trop pieuses

    Qui n'a pas encore appris comment il pouvait vivre

    Qui pourrai peut-être apprendre a être dans les livres

     

    Sachez que je n'ai aucune sagesse à vous léguer

    Je dirai juste qu'on est tel que la vie nous a façonné

    Et qu'il ne servirai à rien de s'essayer à être autre

    « JE » n'est pas autre, non, il est bien notre

     

    La vie ne nous est accordée qu'avec peu de longueur

    Pourquoi faudrait-il la terminer avant que ne sonne l'heure?

    Alors par pitié, arrêtez vos suicides soi-disant si lucides

    Et arrêtez vos guerres qui ne sont que fratricides

     

    Je ne dirai pas plus que ce que ce message d'absolu

    À vous tous amis, camarades, connaissances et inconnus

    Je n'ai rien à vous apprendre, je ne suis pas votre maître

    Je vous demanderai juste de vivre heureux et de l'être

     

    Note: J'ai écrit ce poème en voulant faire' en quelque sorte une hymne à la vie. Un message d'espoir. Ce n'est pas un texte niais où j'affirme que la vie n'est que belle et douce. Il y a des hauts et bas mais il faut continuer de voir la surface et le ciel et pas seulement l'abysse. Le reste de ce que je veux faire passer vous l'avez sûrement compris dans le poème. Je tiens tout de même à dire, quitte à ma répéter, "je n'ai aucune sagesse à vous léguer". Le titre ne fait pas référence à ma prétendue sagesse mais à celle que nous pouvons trouver comme dans chaque âge de la vie, l'enfance  comme la vieillesse. 

     


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    Dans le silence et le secret

    Meurt doucement la ruée vers l’or

    Notre cœur aux chants émerveillés

    Admire, se prosterne et honore

     

    Alaska, aux sommets enneigés

    Dont l’âme véritable j’ignore

    Alaska, blancheur inégalée

    Herbe jaunie par les vents du Nord

     

    Alaska, ciel des nuits étoilées

    Illuminés par cent célestes corps

    Alaska, à la nature aimée 

    Alaska, que ses yeux clairs adorent

     

    Note: J'ai écrit ce poème selon le thème donné par une amie, le dernier vers fait donc référence à elle.


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    Sur le bord de la route

    Les cheveux dans le vent

    Et du ciel quelques gouttes

    Sur ma peau ruisselant

     

    Où que la route le veuille

    J'irai la vie dans le dos

    Avant que je ne cueille

    Un vert coquelicot

     

    Il m'accompagnera

    Sa vie et sa rougeur

    Dans le creux de mes doigts

    Serein comme mon cœur

     

    Peu importe mon âme

    Peu importe la fleur

    La route ne s'étame

    Et je reste rêveur

     

    Note: Cette fois c'est un pentasyllabes, donc 6 syllabes par vers. C'est à mon sens plus compliqué qu'un alexandrin car on a moins de mot pour faire jouer le nombre de syllabes. Quoi qu'il en soit, ces temps-ci je n'écris qu'en respectant la versification, je trouve que c'est un exercice mentale intéressant. Quant au sens j'ai écris ce poème en marchant le long d'une route. Ici j'ai voulu faire abstraction du côté contemporain des routes: les voitures, le bitume, les lignes blanches lancinantes mais garder le côté sauvage qui persiste sur son bord.


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    La Tamise craint-elle aux rêves qui se brisent

    Sous cette pluie d'Avril qui va à sa guise

    Comprend-elle seulement ma langue fébrile

    Qui se mêle aux accents d'Enfer et d'idylle

     

    Peut-elle voir le manque qui régit mon cœur

    Peut-elle lire l'origine de mes peurs

    Entend-elle l'appel au-delà de la Manche

    Qui m'entraîne vers cette âme des plus blanches

     

    Je m'abandonne à voguer entre les rivages

    Traversant cette ville perdue dans deux âges

    Je me laisse guider au gré de la Tamise

    Serein et rêveur, dans mon dos la froide brise

     

    Reflections On The Thames

    Reflections on the Thames

    John Atkinson Grimshaw, 1880
     
    Note: Encore un des rares poèmes qui respectent la versification. Il y a eût aussi Marchons, perdons, aimons mais pour celui-là la versification était quelques plus aléatoires. Mais bref vous l'avez devinés le thème du poème: la Tamise. Mais ici plus précisément je voulais personnifier la Tamise et faire comme si elle pouvait lire et comprendre (ou non d'ailleurs si elle ne parlait pas ma langue) mes pensées égarés quand je marchais le long de son cours.

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    Et je rejoins la course du vent

    À grands coups de  kérosène dans l'Éther

    Mes joies, mes peines quittent la terre

    Elles se lient à l'azur éclatant

     

     Les hauteurs forment un second océan

    La terre lointaine et floue comme l'eau

    La blancheur des nuages tels des ilôts

    Mais le ciel est le même, aussi arrogant

     

     Le marbre des nuages se fait uniforme

    Les arbres, les champs se font inconnus

    Peut-être est-ce la mer que je ne vois plus

    Le monde semble avoir perdu ses formes

     

     Les repères terrestres se sont effacés

    Mais aucun ange ne peuple le ciel

    Seulement un silence et un froid cruels

    Qui laissent s'envoler les rêves égarés

     

    Note: J'ai commencé ce poème lorsque j'étais en avion mais je l'ai finis quand j'étais à terre. Ce que je voulais ce n'était pas seulement décrire le paysage tel quel mais le décrire à travers mes yeux avec ce qu'il m'inspire et mes propres métaphores. 


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    Avançons droit vers l'horizon

    Cherchons, trouvons, perdons, aimons

    Vivons le jour, vivons la nuit

    Sans plus jamais de sauf-conduit

     

          Mes amis soyons enfin libre

    Vivons ouvriers ou félibres

    Vivons, mourons fous et ivres

    Qu'importe ce que nous disent les livres

     

    Mes amis vivons notre vie

    N'ayons plus peur des infamies

    Marchons jusqu'au bout de la Terre

    Perdons-nous dans l'éphèmere

     

    Allons voir le Tiers-Monde

    Voir si la Terre est ronde

    Nous avons eu la chance de naître

    Alors contentons-nous d'être

     

    Note: Vous avez peut-être remarqué que je ne fais pas de poème en respectant les règles des syllabes (ou métrique). C'est le seul poème que j'ai écris en respectant ces mêmes règles, c'est un huitain. Quand au texte je voulais faire quelque chose d'un peu "paillard" si je puis dire ainsi. Exprimant une certaine liberté mais aussi insouciance. Les deux derniers vers reflètent une idée qui revient souvent dans mes poèmes comme dans Pollution lumineuse.


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    Un coup du sort nous l'a donné
    Et comme un enfant trop gâté
    Nous l'avons usée et détruite
    Blessures éternelles par des vies fortuites

    Nous lui devons notre existence
    Elle nous doit sa souffrance
    Peut-être bientôt sa mort
    Avant encore combien de torts?

    Combien de forêts faudra t-il raser?
    Combien de terres à défigurer?
    Encore bien peu je le crois et crains
    Ne pouvez-vous pas effleurer la Fin?

    Est-ce par idiotie ou désintérêt?
    Peu importe au point où nous sommes désormais
    Peut-être faudrait-il ouvrir les yeux,
    Pour chercher un monde un peu mieux

    Tant de balafres, de cicatrices
    Causés par tant d'orgueil et de vices
    Que faisons-nous pour l'amour de l'argent?
    Tout ce qui viendra à notre esprit pendant

     

    Note: Je n'ai rien à dire de particulier sur ce poème à part que c'est grâce à  la Terre que nous sommes là et peut-être avant de chercher la solution dans les étoiles nous pourrions regarder notre Terre et nous dire que celle qui nous a vu naître pourra encore nous voir grandir si nous y mettions du notre. Il ne sert à rien de trouver une autre planète habitable si nous recommençons les mêmes erreurs qu'avec la Terre. 


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    La nature est une nymphe dans les éclats du printemps
    Au teint pâle de l'hiver désormais fané
    Elle quitte le froid et la neige pour bercer les fleurs envoûtées
    Souriante dans son corset de tulipes et de jonquilles s'enlaçant

    Sous chacun de ses pas naissent une nouvelle vie
    Elle marche et défait la surface cristalline des rivières
    Les oiseaux dans son sillage chantent les premiers airs
    Chaque plante, chaque être renaissant à l'envie

    Je m'imagine déjà dans les champs écarlates
    Poursuivant les vestiges de ton odeur
    Je ne verrai que ton ombre fugace, qu'une lueur
    Pourtant je chercherai sans cesse ta beauté disparate

    Tu es ma seule quête, ma dernière prière
    Je ne laisserai pas l'automne t'enlever à nouveau
    Pour toujours ton sourire et les champs de coquelicots
    Je te suivrai jusqu'aux forêts de lierre

    Je voudrai être le prochain à embrasser tes suaves lèvres
    À pouvoir respirer ton frêle jasmin
    À admirer ton sourire pur et sibyllin
    Je t'oublierai finalement pour te retrouver avec fièvre

     

    Chloris

     

    Note: J'ai écris ce poème selon le thème donné par Lisa "Le printemps", malgré un début laborieux j'ai aimé travailler sur ce thème. Je lui ai même fait une illustration comme vous pouvez le voir. Mes talents de dessinateur sont plutôt mitigés mais j'espère que ce dessin vous plaira. Et quant au titre, "Chloris" est dans la mythologie grecque la nymphe des fleurs et du printemps.


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    Personne qui ne me veuille

    Sans frère, ni sœur

    Seul avec ma peur

    Ma vie est-elle rance,

    De par ma différence ?

    Né quelques part,

    Un geste épars,

    Une pensée en trop.

    Mais qu'est-ce que je vaux ?

    Je tombe,

    Je creuse ma tombe.

    J'écris mon épitaphe.

    Sur mon passage on s'esclaffe

    J'espère une étincelle,

    Que ce ne sera plus comme tel.

    Faut-il que je ne sois plus le même,

    Pour être accepté par le système ?

     

     

    Note: Un poème un peu spécial aujourd'hui car tout d'abord il n'est pas organisé en strophe et car il a été adapté en chanson. La chanson a été réalisé dans le cadre d'un projet cinématographique sur le thème du harcèlement, seules les paroles sont de moi.


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    L'herbe est rougie par le feu et le sang

    En contrebas l'eau prend la teinte du soleil couchant

    Le doux crépitement des flammes chante un air doucereux

    Il berce les arbres horrifiés par les corps cadavéreux

     

    Les vivants ont délaissé ce lieu envahi par les morts

    Ils tentent de sauver ceux qui s'abandonnent au sort

    Ils sont des vainqueurs, mais les vivats ressemblent aux pleurs

    Les horreurs et les immondices gravés dans leurs cœurs

     

    En haut de la colline règnent les charognes

    Dévorant les suicidés dans leur honneur borgne

    Les katanas ondoyants gisent entre les cerisiers

    Et Fūjin se souvient des cris des décapités

     

    Comme à travers une brume irréelle partent les âmes

    Récoltées par les Shinigamis, elles laissent corps et lames

    Elles délaissent aussi leurs anciens compagnons d'armes

    En les abandonnant au deuil et aux larmes

     

    Les vivants n'oublieront pas ce funeste jour

    Dans un coin d'âme resteront ces souvenirs, pour toujours

    Ils se souviendront de l'eau à la teinte du soleil couchant 

    Et de l'herbe qui était rougie par le feu et le sang

     

    Note: Tout d'abord merci à Maddy d'avoir proposé ce thème ("Japon médiéval après une bataille"),  sinon je ne me serai jamais attaqué à ce genre de thème, mais au final son écriture a été intéressante et enrichissante. Ce poème se déroulant au Japon vous n'aurez peut-être pas toutes les références nécessaires. Alors Izanami est la Déesse de la Création et de la Mort, Fūjin le Dieu du vent et enfin les Shinigamis sont des divinités psychopompes, un peu comme la Faucheuse dans le monde Occidental sauf qu'il y en a plusieurs.


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