-
Par Yǔmáo le 21 Juin 2017 à 15:39
Toi qui es au crépuscule de ta longue vie
Qui connais l'ensemble de ce que la vie a fait de pis
Apprend-moi comment mieux vivre et comment mourir
Je ne veux pas continuer à être ivre à l'idée de sourire
Toi qui profites des premiers souffles de l'existence
Qui baignes encore dans la douce lumière de l'innocence
Dis-moi comment vivre heureux et ignorer le mal
Je ne peux continuer si chaque jour est mon dernier bal
Moi qui émerge à peine de l'enfance heureuse
Qui comprends que ses pensées n'étaient que trop pieuses
Qui n'a pas encore appris comment il pouvait vivre
Qui pourrai peut-être apprendre a être dans les livres
Sachez que je n'ai aucune sagesse à vous léguer
Je dirai juste qu'on est tel que la vie nous a façonné
Et qu'il ne servirai à rien de s'essayer à être autre
« JE » n'est pas autre, non, il est bien notre
La vie ne nous est accordée qu'avec peu de longueur
Pourquoi faudrait-il la terminer avant que ne sonne l'heure?
Alors par pitié, arrêtez vos suicides soi-disant si lucides
Et arrêtez vos guerres qui ne sont que fratricides
Je ne dirai pas plus que ce que ce message d'absolu
À vous tous amis, camarades, connaissances et inconnus
Je n'ai rien à vous apprendre, je ne suis pas votre maître
Je vous demanderai juste de vivre heureux et de l'être
Note: J'ai écrit ce poème en voulant faire' en quelque sorte une hymne à la vie. Un message d'espoir. Ce n'est pas un texte niais où j'affirme que la vie n'est que belle et douce. Il y a des hauts et bas mais il faut continuer de voir la surface et le ciel et pas seulement l'abysse. Le reste de ce que je veux faire passer vous l'avez sûrement compris dans le poème. Je tiens tout de même à dire, quitte à ma répéter, "je n'ai aucune sagesse à vous léguer". Le titre ne fait pas référence à ma prétendue sagesse mais à celle que nous pouvons trouver comme dans chaque âge de la vie, l'enfance comme la vieillesse.
1 commentaire -
Par Yǔmáo le 4 Juin 2017 à 15:10
Dans le silence et le secret
Meurt doucement la ruée vers l’or
Notre cœur aux chants émerveillés
Admire, se prosterne et honore
Alaska, aux sommets enneigés
Dont l’âme véritable j’ignore
Alaska, blancheur inégalée
Herbe jaunie par les vents du Nord
Alaska, ciel des nuits étoilées
Illuminés par cent célestes corps
Alaska, à la nature aimée
Alaska, que ses yeux clairs adorent
Note: J'ai écrit ce poème selon le thème donné par une amie, le dernier vers fait donc référence à elle.
votre commentaire -
Par Yǔmáo le 24 Mai 2017 à 13:40
Sur le bord de la route
Les cheveux dans le vent
Et du ciel quelques gouttes
Sur ma peau ruisselant
Où que la route le veuille
J'irai la vie dans le dos
Avant que je ne cueille
Un vert coquelicot
Il m'accompagnera
Sa vie et sa rougeur
Dans le creux de mes doigts
Serein comme mon cœur
Peu importe mon âme
Peu importe la fleur
La route ne s'étame
Et je reste rêveur
Note: Cette fois c'est un pentasyllabes, donc 6 syllabes par vers. C'est à mon sens plus compliqué qu'un alexandrin car on a moins de mot pour faire jouer le nombre de syllabes. Quoi qu'il en soit, ces temps-ci je n'écris qu'en respectant la versification, je trouve que c'est un exercice mentale intéressant. Quant au sens j'ai écris ce poème en marchant le long d'une route. Ici j'ai voulu faire abstraction du côté contemporain des routes: les voitures, le bitume, les lignes blanches lancinantes mais garder le côté sauvage qui persiste sur son bord.
votre commentaire -
Par Yǔmáo le 17 Mai 2017 à 19:47
La Tamise craint-elle aux rêves qui se brisent
Sous cette pluie d'Avril qui va à sa guise
Comprend-elle seulement ma langue fébrile
Qui se mêle aux accents d'Enfer et d'idylle
Peut-elle voir le manque qui régit mon cœur
Peut-elle lire l'origine de mes peurs
Entend-elle l'appel au-delà de la Manche
Qui m'entraîne vers cette âme des plus blanches
Je m'abandonne à voguer entre les rivages
Traversant cette ville perdue dans deux âges
Je me laisse guider au gré de la Tamise
Serein et rêveur, dans mon dos la froide brise
Reflections on the Thames
John Atkinson Grimshaw, 1880Note: Encore un des rares poèmes qui respectent la versification. Il y a eût aussi Marchons, perdons, aimons mais pour celui-là la versification était quelques plus aléatoires. Mais bref vous l'avez devinés le thème du poème: la Tamise. Mais ici plus précisément je voulais personnifier la Tamise et faire comme si elle pouvait lire et comprendre (ou non d'ailleurs si elle ne parlait pas ma langue) mes pensées égarés quand je marchais le long de son cours.
votre commentaire -
Par Yǔmáo le 26 Avril 2017 à 23:34
Et je rejoins la course du vent
À grands coups de kérosène dans l'Éther
Mes joies, mes peines quittent la terre
Elles se lient à l'azur éclatant
Les hauteurs forment un second océan
La terre lointaine et floue comme l'eau
La blancheur des nuages tels des ilôts
Mais le ciel est le même, aussi arrogant
Le marbre des nuages se fait uniforme
Les arbres, les champs se font inconnus
Peut-être est-ce la mer que je ne vois plus
Le monde semble avoir perdu ses formes
Les repères terrestres se sont effacés
Mais aucun ange ne peuple le ciel
Seulement un silence et un froid cruels
Qui laissent s'envoler les rêves égarés
Note: J'ai commencé ce poème lorsque j'étais en avion mais je l'ai finis quand j'étais à terre. Ce que je voulais ce n'était pas seulement décrire le paysage tel quel mais le décrire à travers mes yeux avec ce qu'il m'inspire et mes propres métaphores.
1 commentaire -
Par Yǔmáo le 19 Avril 2017 à 20:00
Avançons droit vers l'horizon
Cherchons, trouvons, perdons, aimons
Vivons le jour, vivons la nuit
Sans plus jamais de sauf-conduit
Mes amis soyons enfin libre
Vivons ouvriers ou félibres
Vivons, mourons fous et ivres
Qu'importe ce que nous disent les livres
Mes amis vivons notre vie
N'ayons plus peur des infamies
Marchons jusqu'au bout de la Terre
Perdons-nous dans l'éphèmere
Allons voir le Tiers-Monde
Voir si la Terre est ronde
Nous avons eu la chance de naître
Alors contentons-nous d'être
Note: Vous avez peut-être remarqué que je ne fais pas de poème en respectant les règles des syllabes (ou métrique). C'est le seul poème que j'ai écris en respectant ces mêmes règles, c'est un huitain. Quand au texte je voulais faire quelque chose d'un peu "paillard" si je puis dire ainsi. Exprimant une certaine liberté mais aussi insouciance. Les deux derniers vers reflètent une idée qui revient souvent dans mes poèmes comme dans Pollution lumineuse.
votre commentaire -
Par Yǔmáo le 12 Avril 2017 à 21:29
Un coup du sort nous l'a donné
Et comme un enfant trop gâté
Nous l'avons usée et détruite
Blessures éternelles par des vies fortuitesNous lui devons notre existence
Elle nous doit sa souffrance
Peut-être bientôt sa mort
Avant encore combien de torts?Combien de forêts faudra t-il raser?
Combien de terres à défigurer?
Encore bien peu je le crois et crains
Ne pouvez-vous pas effleurer la Fin?Est-ce par idiotie ou désintérêt?
Peu importe au point où nous sommes désormais
Peut-être faudrait-il ouvrir les yeux,
Pour chercher un monde un peu mieuxTant de balafres, de cicatrices
Causés par tant d'orgueil et de vices
Que faisons-nous pour l'amour de l'argent?
Tout ce qui viendra à notre esprit pendantNote: Je n'ai rien à dire de particulier sur ce poème à part que c'est grâce à la Terre que nous sommes là et peut-être avant de chercher la solution dans les étoiles nous pourrions regarder notre Terre et nous dire que celle qui nous a vu naître pourra encore nous voir grandir si nous y mettions du notre. Il ne sert à rien de trouver une autre planète habitable si nous recommençons les mêmes erreurs qu'avec la Terre.
2 commentaires -
Par Yǔmáo le 29 Mars 2017 à 21:59
La nature est une nymphe dans les éclats du printemps
Au teint pâle de l'hiver désormais fané
Elle quitte le froid et la neige pour bercer les fleurs envoûtées
Souriante dans son corset de tulipes et de jonquilles s'enlaçant
Sous chacun de ses pas naissent une nouvelle vie
Elle marche et défait la surface cristalline des rivières
Les oiseaux dans son sillage chantent les premiers airs
Chaque plante, chaque être renaissant à l'envie
Je m'imagine déjà dans les champs écarlates
Poursuivant les vestiges de ton odeur
Je ne verrai que ton ombre fugace, qu'une lueur
Pourtant je chercherai sans cesse ta beauté disparate
Tu es ma seule quête, ma dernière prière
Je ne laisserai pas l'automne t'enlever à nouveau
Pour toujours ton sourire et les champs de coquelicots
Je te suivrai jusqu'aux forêts de lierre
Je voudrai être le prochain à embrasser tes suaves lèvres
À pouvoir respirer ton frêle jasmin
À admirer ton sourire pur et sibyllin
Je t'oublierai finalement pour te retrouver avec fièvreNote: J'ai écris ce poème selon le thème donné par Lisa "Le printemps", malgré un début laborieux j'ai aimé travailler sur ce thème. Je lui ai même fait une illustration comme vous pouvez le voir. Mes talents de dessinateur sont plutôt mitigés mais j'espère que ce dessin vous plaira. Et quant au titre, "Chloris" est dans la mythologie grecque la nymphe des fleurs et du printemps.
votre commentaire -
Par Yǔmáo le 22 Mars 2017 à 16:52
Personne qui ne me veuille
Sans frère, ni sœur
Seul avec ma peur
Ma vie est-elle rance,
De par ma différence ?
Né quelques part,
Un geste épars,
Une pensée en trop.
Mais qu'est-ce que je vaux ?
Je tombe,
Je creuse ma tombe.
J'écris mon épitaphe.
Sur mon passage on s'esclaffe
J'espère une étincelle,
Que ce ne sera plus comme tel.
Faut-il que je ne sois plus le même,
Pour être accepté par le système ?
Note: Un poème un peu spécial aujourd'hui car tout d'abord il n'est pas organisé en strophe et car il a été adapté en chanson. La chanson a été réalisé dans le cadre d'un projet cinématographique sur le thème du harcèlement, seules les paroles sont de moi.
3 commentaires -
Par Yǔmáo le 14 Mars 2017 à 21:42
L'herbe est rougie par le feu et le sang
En contrebas l'eau prend la teinte du soleil couchant
Le doux crépitement des flammes chante un air doucereux
Il berce les arbres horrifiés par les corps cadavéreux
Les vivants ont délaissé ce lieu envahi par les morts
Ils tentent de sauver ceux qui s'abandonnent au sort
Ils sont des vainqueurs, mais les vivats ressemblent aux pleurs
Les horreurs et les immondices gravés dans leurs cœurs
En haut de la colline règnent les charognes
Dévorant les suicidés dans leur honneur borgne
Les katanas ondoyants gisent entre les cerisiers
Et Fūjin se souvient des cris des décapités
Comme à travers une brume irréelle partent les âmes
Récoltées par les Shinigamis, elles laissent corps et lames
Elles délaissent aussi leurs anciens compagnons d'armes
En les abandonnant au deuil et aux larmes
Les vivants n'oublieront pas ce funeste jour
Dans un coin d'âme resteront ces souvenirs, pour toujours
Ils se souviendront de l'eau à la teinte du soleil couchant
Et de l'herbe qui était rougie par le feu et le sang
Note: Tout d'abord merci à Maddy d'avoir proposé ce thème ("Japon médiéval après une bataille"), sinon je ne me serai jamais attaqué à ce genre de thème, mais au final son écriture a été intéressante et enrichissante. Ce poème se déroulant au Japon vous n'aurez peut-être pas toutes les références nécessaires. Alors Izanami est la Déesse de la Création et de la Mort, Fūjin le Dieu du vent et enfin les Shinigamis sont des divinités psychopompes, un peu comme la Faucheuse dans le monde Occidental sauf qu'il y en a plusieurs.
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique