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    J'entends chaque note qui résonne
    Je sens la raison qui m'abandonne
    J'écoute les murs lassés qui vibrent
    Je le sais je ne suis que trop libre
    Je suis désormais sans plus d'attache
    Rien que je ne lâche ou me détache
    Une étoile seule dans le noir
    Noyée dans les larmes, le désespoir
    J'en ai chacune et toutes les peines
    Chaque peur d'hier, toutes les joies vaines
    J'en ai tous sauf le céleste éclat
    Plus personne ne brille si bas
    Et encore les notes résonnent
    Pendant que mon envie m'abandonne
    Reviennent des brides de mémoire
    Brisant encore mes morts espoirs
    Je ne sais même plus si je tombe
    Si inlassablement je succombe
    Puisque je ne veux même pas mourir
    Je ne veux ni sourires, ni rires
    Seulement le néant et ma peine
    Sans plus de morphine dans les veines
    Je veux ressentir cette douleur
    Replonger dans mes pleurs, mon malheur
    Et encore les rires résonnent
    Alors que mes éclats m'abandonnent
    Je lui ai donné toute mon âme
    Maintenant j'y retrouve une lame
    Et je saigne jusqu'à ne plus comprendre
    Que je pouvais encore l'attendre
    Tout mon cœur ne lui a pas suffi
    Il lui fallait peut-être ma vie
    Ma vie qui prend goût à cet abîme
    Où tout mon corps et mon cœur s’abîment
    Puisqu'elle était seulement un rêve
    Juste une ange à la beauté sans trêve
    Maintenant le silence résonne
    Enlaçant ma vie qui m'abandonne

    Note : C'est un vieux poème que j'ai retrouvé il n'y a pas longtemps, je tiens à le préciser car il ne reflète pas du tout mon état d'esprit actuel et que je n'ai pas envie que vous vous inquiétez pour moi (je m'adresse à mes proches qui pourraient lire ce poème)


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    La bruit de la ville comme le chant du vent

    Les pavés désertés sous des lueurs d'antan

    Les rues dans une aura d'ocre et de grès blafard

    À peine l'éclat des cafés et des bars

    J'ai jamais aimé les sourires de façades

    Les attentions surfaites et les rires un peu fades

    Je veux des mots honnêtes et que l'on s'ouvre l'âme

    Nous deux, en tête à tête sur le macadam

    La vérité telle qu'elle est, nos cœurs comme ils sont

    Voir poème : Pensées vagabondes


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    Cœur serré et sourire sincère

    Les yeux lourds mais l'âme légère

    Laisse-moi rester encore un peu

    Te dire aurevoir sans dire adieu

    Laisser s'effeuiller les souvenirs

    Et faner les amours sans soupir

    Pluie diluvienne et ciel immaculé

    Parapluie d'ébène et peau cuivrée

    Alors mon cœur danse à contre-temps

    Comme les flots à contre-courant

    Ma conscience est lâche et lâche prise

    Mes sentiments s'attachent et s'enlisent

    Laisse-moi rester encore un peu

    Je ne veux pas qu'on se dise adieu

    J'ai l'âme paisible à tes côtés

    Et mon cœur persiste à tes chevets


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    Uranus,

    Ton blizzard creuse ma peau en sillon de chair

    En crevasses déchirant mes nerfs, mes artères

    Ma conscience voudrait fuir, pouvoir oublier

    Mais mes os veulent désespérément rester

    Dans ce vent, m'enlevant tout sauf mes souvenirs

    Ce vent qui n'emporte pas son foutu sourire

    Pourquoi ma volonté devient-elle si blême ?

    Pourquoi plus je la vois sourire, plus je l'aime

    Et plus je l'aime, plus je veux la voir sourire ?

    Je ne voulais plus aimer pour ne plus souffrir

    Mais déjà mon cœur lâche prise et se défile

    Déjà mon âme s'aventure sur le fil

    Sur une crête entre deux ravins de douleur

    Un chemin entre les hémisphères de mon cœur

    Mais tant de ponts de neiges sur des gouffres traîtres

    Ce sentier m'apprendra à mourir ou à naître

    Les filets de sang qui s'écoulent de mes plaies

    Gèlent à la lisière de ma peau violacée

    Les larmes sur mes paupières encore ouvertes

    Cristallisent à l'orée de  mon sourire inerte

    Comme des éclats de verre contre mes joues

    Comme des lames de rasoir contre mon cou

    Mon corps est un cimetière couvert de sang

    La où tu aurais pu graver tes sentiments

    L'épiderme est une gangrène décadente

    Où tu aurais pu poser tes lèvres brûlantes

    Tu sais, il y a vingt-sept lunes dans ce ciel

    Et j'ai tant souffert pour une lueur si frêle

    Mais je ne crois pas que l'Amour soit quantifiable

    Je désire seulement qu'il soit périssable


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    Bleue,

    C'est un brun baiser entre le ciel et la terre

    L'union fébrile du cosmos et de la mer

    Les étoiles filantes enlacées à l'écume

    Et le bleu de mes larmes quand je l'inhume

    L'azur des cieux étreignant les diamants d'Hadès

    Le paradis et l'enfer dans une promesse

    Comme le serment des gentianes pour toujours

    À nos beaux jours, à nos tristes jours, à l'Amour

    L'Amour fleur bleue à l'eau des roses bleutés

    À l'eau de ces roses et à l'encre de l'été

    Bleue a signée sur un papier blanc comme neige

    Elle a promis de lier en un seul arpège

    Les mers, les cieux, nos veines comme une harmonique

    Même bleu de la Vieille Europe aux Amériques

    Même bleu de ce bas-monde à l'Éther diurne

    Même bleu du sang noble qui salit nos urnes

    Bleu horizon dans la boue, le sang de Verdun

    Bleu pétrole des montagnes dans le lointain

    Bleu pastel comme l'écho au fond de ses yeux

    L'azur des cieux, les diamants d'Hadès, ses yeux bleus

     

    Voir poème : Blanc


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