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La clarté des lampadaires couleur de blé
Accompagnait les pas du rêveur éveillé
Rêveur quand il voyait la nature chantante
Éveillé quand il arpentait les rues dormantes
Puis les rues deviennent chemins sombres
Mais sombre d’allure avec un cœur sans ombre
Car la chouette chantait et les feuilles tremblaient
Et la forêt vivait mais nul ne le savait
Rêveur éveillé, il aimait l’obscurité
Car même les enlacés ne s’y arrêtaient
Ainsi il contemplait ce peuple sans sommeil
Alors que les siens étaient bien loin de l’éveil
Enlaçant des bras sa solitude nocturne
Dans la nuit, il rêvait les sentiers taciturnes
Au-delà de voir il a appris à connaître
Rêveur éveillé il est et fait tout mon être
Note: J'ai écrit ce poème alors que je marchais de nuit dans la forêt. Le soleil allait se lever et moi j'allais à sa rencontre. Ce poème retrace mes sentiments lorsque j'allais vers la clairière pour voir l'aube. Un autre poème est dédié à ce lever de soleil. Je le publierai d'ici peu.
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Cette surface aussi pure qu'un miroir
Restera gravée dans ma mémoire
Elle dégageait un air calme et silencieux
Malgré le nombre de vies qui séjournaient en son milieu
Elle paraissait abstraite et mortelle
Et pourtant elle était éternelle
Et quand les larmes de pluie tombaient
Sur cette entité ignorée
Cette eau du ciel
Rendait toutes choses plus belles
Ces corps célestes éphémères
Qui flottaient allègrement dans l'atmosphère
Elles forgeaient dans l'eau
Des ondes qui disparaissaient sans cesse trop tôt
Cette surface semblait réfléchir la vie
Et nous rappelait à quel point nous étions insignifiants et petits
Note: C'est l'un de mes premiers poèmes, si vous avez déjà lu les autres, vous remarquerez peut-être l'évolution de mon style d'écriture.
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Si vous n'avez pas lu le début de cette fiction (l'Héritier des Dieux), ne lisez pas cet article. Le début de la fiction est ici.
Nanor se souvenait de la douleur qu'il avait ressentie, poignante et vive. Il souffrait toujours mais moins. D'un pas autrefois sûr, il se rendit vers les murs. Ses hommes luttaient toujours, il devait les aider. Ces mots il se le répétait sans cesse, c’était presque une obsession. Il n'y avait plus aucun vivant ici, seulement les morts et quelques agonisants. La violence de cette bataille sera racontée dans des chansons durant des siècles. Mais seulement Nanor espérait que ces chansons raconteraient la bravoure de la Résistance pas comment elle avait été terrassée. En face de lui un long et étroit escalier montait dans le cœur de la tour. Il mit le pied sur la première marche. L'ascension commença. Il devait les aider, qu'importe le prix à payer.
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Si vous n'avez pas lu le début de cette fiction (l'Héritier des Dieux), ne lisez pas cet article. Le début de la fiction est ici.
Nanor était debout et marchait parmi les cadavres. Le siège n'était pas fini, ses hommes avaient encore besoin de lui. Il entendait le claquement du métal. Lui et Tahran et Shake étaient sur un plateau juste en dessous de la bataille. Il devait aller les aider. Quand Dolcrine avait été vaincu, ils avaient dû fuir. Ils ne pouvaient se permettre de combattre alors que les Résistants avaient besoin d’aide ailleurs. Ils avaient réussi à semer les soldats dans les dédales de ruelles et de souterrains. Ils étaient parvenus sur le second plateau. Là aussi il n’y avait plus personne, seulement des morts. La Résistance n’avait plus le contrôle que d’un seul plateau. Il devait aller les aider, d'une façon ou d'une autre.
Plus aucun soldat n'était ici, seulement les morts. Cette vue sinistre lui arracha un haut le cœur, tant de ses amis morts dans les pires des souffrances et tant d'ennemis vivants tuant ses derniers amis. Il en reconnaissait la plupart mais certain étaient devenus inhumains tellement les coups les avaient marqués. Il y avait tant de ces hommes, ceux qui l’avaient aidé à tenir, ceux que Nanor avaient forgés. Leurs noms lui brûlaient la gorge, il se refusait de les dire. Il ne pouvait pas. Combien étaient morts par sa faute ? Des centaines. Peut-être bientôt chacun des Résistants. Ils avaient cru en Nanor. Comment ils avaient pu se tromper. Maintenant ils étaient morts.
C'était de sa faute, c'était lui qui les avait lancés sur le chemin de la rébellion. Il les aiderait, qu'importe le prix à payer. Son père l'avait... Une douleur fulgurante lui transperça le flanc. Il se retourna et vit un homme, debout, grand et fier, un Hybride, un rictus lui étirant les lèvres dans un sourire sinistre. La douleur l'élança plus vive qu'auparavant, il sombra dans les abîmes de l'inconscience.
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Toi qui es au crépuscule de ta longue vie
Qui connais l'ensemble de ce que la vie a fait de pis
Apprend-moi comment mieux vivre et comment mourir
Je ne veux pas continuer à être ivre à l'idée de sourire
Toi qui profites des premiers souffles de l'existence
Qui baignes encore dans la douce lumière de l'innocence
Dis-moi comment vivre heureux et ignorer le mal
Je ne peux continuer si chaque jour est mon dernier bal
Moi qui émerge à peine de l'enfance heureuse
Qui comprends que ses pensées n'étaient que trop pieuses
Qui n'a pas encore appris comment il pouvait vivre
Qui pourrai peut-être apprendre a être dans les livres
Sachez que je n'ai aucune sagesse à vous léguer
Je dirai juste qu'on est tel que la vie nous a façonné
Et qu'il ne servirai à rien de s'essayer à être autre
« JE » n'est pas autre, non, il est bien notre
La vie ne nous est accordée qu'avec peu de longueur
Pourquoi faudrait-il la terminer avant que ne sonne l'heure?
Alors par pitié, arrêtez vos suicides soi-disant si lucides
Et arrêtez vos guerres qui ne sont que fratricides
Je ne dirai pas plus que ce que ce message d'absolu
À vous tous amis, camarades, connaissances et inconnus
Je n'ai rien à vous apprendre, je ne suis pas votre maître
Je vous demanderai juste de vivre heureux et de l'être
Note: J'ai écrit ce poème en voulant faire' en quelque sorte une hymne à la vie. Un message d'espoir. Ce n'est pas un texte niais où j'affirme que la vie n'est que belle et douce. Il y a des hauts et bas mais il faut continuer de voir la surface et le ciel et pas seulement l'abysse. Le reste de ce que je veux faire passer vous l'avez sûrement compris dans le poème. Je tiens tout de même à dire, quitte à ma répéter, "je n'ai aucune sagesse à vous léguer". Le titre ne fait pas référence à ma prétendue sagesse mais à celle que nous pouvons trouver comme dans chaque âge de la vie, l'enfance comme la vieillesse.
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