-
Vent libre
C’est un vent libre qui vient caresser ta peau
Il a effleuré des joies et bien quelques maux
Il a été le témoin de milliers de sorts
Songe à ses ailes effaçant le goût de la Mort
Dans un désert oublié, entre deux ombres éteintes
Et voit son vol porter quelques folles complaintes
Aux oreilles d'un être au moins aussi fou
Sent le vent sécher tes larmes sur d'autres joues
Face à la mer, une odeur salée dans le vent
Avec elle quelques grains de sables d'Orient
Il était là quand il n'y avait ni jour, ni nuit
Et en lui, aucune ride ne le ternit
Il préfère bien plus les tracer dans ta peau
Puisqu'un beau matin il emportera tes os
Peut-être est-ce seulement par pur cruauté
Mais regarde voler les feuilles mordorées
Voit cet horizon de barbelés et de grillages
Il s'incline devant une brise sans âge
Car depuis toujours le vent est d'un cœur changeant
Détestable comme il peut être doux amant
Empli de tendresse et pourtant pétri de haine
Qu'il brise l'océan, qu'il ravage quelques plaines
Ou qu'il fasse naître la blancheur d'une rose
Persiste sans remède les mêmes ecchymoses
Teintés par le sang bleuté des cœurs bohémiens
Et sur la peau violacée d'un être humain
Car lui n'a pas besoin de Mistral et de sel
Pour que ses plaies béantes jamais ne se scellent
Tags : poeme, vent
-
Commentaires