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    La nature est une nymphe dans les éclats du printemps
    Au teint pâle de l'hiver désormais fané
    Elle quitte le froid et la neige pour bercer les fleurs envoûtées
    Souriante dans son corset de tulipes et de jonquilles s'enlaçant

    Sous chacun de ses pas naissent une nouvelle vie
    Elle marche et défait la surface cristalline des rivières
    Les oiseaux dans son sillage chantent les premiers airs
    Chaque plante, chaque être renaissant à l'envie

    Je m'imagine déjà dans les champs écarlates
    Poursuivant les vestiges de ton odeur
    Je ne verrai que ton ombre fugace, qu'une lueur
    Pourtant je chercherai sans cesse ta beauté disparate

    Tu es ma seule quête, ma dernière prière
    Je ne laisserai pas l'automne t'enlever à nouveau
    Pour toujours ton sourire et les champs de coquelicots
    Je te suivrai jusqu'aux forêts de lierre

    Je voudrai être le prochain à embrasser tes suaves lèvres
    À pouvoir respirer ton frêle jasmin
    À admirer ton sourire pur et sibyllin
    Je t'oublierai finalement pour te retrouver avec fièvre

     

    Chloris

     

    Note: J'ai écris ce poème selon le thème donné par Lisa "Le printemps", malgré un début laborieux j'ai aimé travailler sur ce thème. Je lui ai même fait une illustration comme vous pouvez le voir. Mes talents de dessinateur sont plutôt mitigés mais j'espère que ce dessin vous plaira. Et quant au titre, "Chloris" est dans la mythologie grecque la nymphe des fleurs et du printemps.


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     Si vous n'avez pas lu le début de cette fiction (l'Héritier des Dieux), ne lisez pas cet article. Le début de la fiction est ici.

     

       D'un pas lourd, Nanor alla se présenter devant ses hommes. Ils étaient là, avec le temps leur nombre avait atteint celui d'une vaste brigade. Mais même avec ce nombre ils ne vaincront pas des millions.

    - Vous le savez, je ne suis pas homme de discours, commença le dirigeant de la Résistance, mon éloquence n'égale pas ceux qui sont à nos portes. Je n'utilise pas de paroles d'or pour rallier les gens à ma cause. Je me bats pour une cause que je crois noble, et vous l'avez suivie parce que vous la trouvez noble. Tout simplement.

    Il marqua une pause, fit quelque pas sur son estrade improvisée et reprit :

    - Je vous connais tous. Je pourrais dire que les lâches peuvent fuir, mais je sais qu’il n’y a même pas une once de lâcheté dans votre cœur. Vous êtes plus méritants que n'importe quels nobles ou riches, si la terre des Dieux existe, vous y irez tous. Les Hommes du nors s’acharneront pourtant. Ils diront que notre cause n'est pas noble. Mais leurs actes sont tellement abjects. Comment ne pas être révolté ? Comment ne pas se révolter ?!

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    Personne qui ne me veuille

    Sans frère, ni sœur

    Seul avec ma peur

    Ma vie est-elle rance,

    De par ma différence ?

    Né quelques part,

    Un geste épars,

    Une pensée en trop.

    Mais qu'est-ce que je vaux ?

    Je tombe,

    Je creuse ma tombe.

    J'écris mon épitaphe.

    Sur mon passage on s'esclaffe

    J'espère une étincelle,

    Que ce ne sera plus comme tel.

    Faut-il que je ne sois plus le même,

    Pour être accepté par le système ?

     

     

    Note: Un poème un peu spécial aujourd'hui car tout d'abord il n'est pas organisé en strophe et car il a été adapté en chanson. La chanson a été réalisé dans le cadre d'un projet cinématographique sur le thème du harcèlement, seules les paroles sont de moi.


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    L'herbe est rougie par le feu et le sang

    En contrebas l'eau prend la teinte du soleil couchant

    Le doux crépitement des flammes chante un air doucereux

    Il berce les arbres horrifiés par les corps cadavéreux

     

    Les vivants ont délaissé ce lieu envahi par les morts

    Ils tentent de sauver ceux qui s'abandonnent au sort

    Ils sont des vainqueurs, mais les vivats ressemblent aux pleurs

    Les horreurs et les immondices gravés dans leurs cœurs

     

    En haut de la colline règnent les charognes

    Dévorant les suicidés dans leur honneur borgne

    Les katanas ondoyants gisent entre les cerisiers

    Et Fūjin se souvient des cris des décapités

     

    Comme à travers une brume irréelle partent les âmes

    Récoltées par les Shinigamis, elles laissent corps et lames

    Elles délaissent aussi leurs anciens compagnons d'armes

    En les abandonnant au deuil et aux larmes

     

    Les vivants n'oublieront pas ce funeste jour

    Dans un coin d'âme resteront ces souvenirs, pour toujours

    Ils se souviendront de l'eau à la teinte du soleil couchant 

    Et de l'herbe qui était rougie par le feu et le sang

     

    Note: Tout d'abord merci à Maddy d'avoir proposé ce thème ("Japon médiéval après une bataille"),  sinon je ne me serai jamais attaqué à ce genre de thème, mais au final son écriture a été intéressante et enrichissante. Ce poème se déroulant au Japon vous n'aurez peut-être pas toutes les références nécessaires. Alors Izanami est la Déesse de la Création et de la Mort, Fūjin le Dieu du vent et enfin les Shinigamis sont des divinités psychopompes, un peu comme la Faucheuse dans le monde Occidental sauf qu'il y en a plusieurs.


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    Je suis une créature de la Nuit

    Vivant et mourant sur les pavés

    Tu es un être de clarté et d'esprit

    Marchant parmi les êtres éclairés 

     

    Chaque nuit je parcours les rues ombrées

    Avec les rats suivant ma silhouette fuyante

    Parfois je te vois à travers les vitres embrumées

    Tu regardes dehors et ne me vois, si innocente

     

    Chaque jour tu parcours les rues mondaines

    Avec les galants te poursuivant bel et bien

    Parfois tu me donnes quelques pièces lisant ma peine

    Je retiens tes traits, tu effaces les miens

     

    Chaque soir tu oublies le fait que j'existe

    Alors que moi je m'accroche à ton image

    C'est grâce à elle que je tiens et persiste

    Si seulement je réussissais à te tenir en rage

     

    Ce matin je te vois comme toujours

    Tu me tends quelques pièces et je te souris

    Je suis de la Nuit, toi tu es du Jour

    J'espère en secret une aube infinie

     

    Note: J'ai écrit ce poème selon le thème proposé par Elrad: "L'ombre et la lumière".


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